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Baptême de la nouvelle salle du bâtiment D
Dernière enfant d’une fratrie de huit, orpheline de père, elle est élevée par sa mère sur ce site spécialisé dans la fabrication du fer blanc où sont employées 600 personnes.
Témoin des conditions de vie des ouvriers et en particulier de celles des femmes, dans une période de bouleversements industriels, elle portera leur voix en bousculant les traditions pour accéder aux études supérieures et en devenant journaliste, militante pour l’égalité des droits.
Titulaire du « brevet de capacité » (exigé pour enseigner à l’école) en 1844, elle présente sa candidature à l’examen du baccalauréat, candidature qui sera refusée à de multiples reprises au motif qu’elle est une femme.
Elle obtient enfin son inscription à Lyon et est admise le 16 août 1861, devenant ainsi la première bachelière et ouvrant les portes de l’enseignement supérieur aux femmes.
En 1871, elle décroche la licence ès lettres (sans assister aux cours, car les femmes n’y sont pas encore admises) et commence un doctorat portant sur la condition de la femme dans la société romaine.
Elle meurt le 26 août 1874 à Fontenoy-le-Château (Vosges).